Conflit Israël-Hamas : Erdogan annule ses voyages en Israël, ravivant les tensions dans les relations turco-israéliennes.

Conflit Israël-Hamas : Erdogan annule ses voyages en Israël, ravivant les tensions dans les relations turco-israéliennes.

Dans une tournure surprenante des événements, le Président Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce mercredi 25 octobre 2023 l’annulation de toutes ses visites prévues en Israël, critiquant l’Occident pour son échec à mettre un terme au conflit à Gaza.

En effet, Erdogan a cité l’incapacité des puissances occidentales à intervenir efficacement dans le conflit de Gaza comme la principale raison pour laquelle il a annulé ses visites en Israël. Cette décision intervient après sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou en septembre, au cours de laquelle Erdogan a été critiqué par Israël pour avoir qualifié les combattants du Hamas de « libérateurs ». Israël a répondu avec véhémence à la caractérisation du Hamas par Erdogan, dénonçant ses propos et rejetant toute tentative de défendre ce qu’ils appellent une organisation terroriste. Les tensions se sont intensifiées lorsqu’Erdogan a accusé l’armée israélienne de conduite inhumaine lors des frappes aériennes à Gaza et des attaques de représailles qui ont suivi.

Erdogan, dans un discours passionné, a déclaré la fin de toute réconciliation imminente avec Tel-Aviv, regrettant que les relations aient pu être différentes. Le président a accusé le Premier ministre israélien de trahison, résonnant des chants enflammés de législateurs passionnés. Erdogan a critiqué les puissances occidentales pour ce qu’il perçoit comme un double standard, soulignant leur action rapide en faveur de l’Ukraine tout en fermant prétendument les yeux sur la crise de Gaza. Il a appelé à la création d’une Palestine indépendante et a proposé la Turquie comme garant des futurs accords.

Également, Erdogan a également accusé le Conseil de sécurité des Nations Unies d’avoir aggravé la crise de Gaza, l’accusant de partialité et de contribuer aux pertes civiles. Son changement de ton, passant d’un appel à la retenue à une qualification de « génocide », a encore intensifié le fossé diplomatique.

Alors qu’Erdogan rallie son soutien à la Palestine lors d’un rassemblement organisé par son parti, l’AKP, ses décisions reflètent un paysage géopolitique complexe et les tensions profondément enracinées au Moyen-Orient.

Samira 

laredaction

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