Afghanistan : Retour forcé des afghans depuis le Pakistan, un avenir incertain dans une patrie à reconstruire !

Afghanistan : Retour forcé des afghans depuis le Pakistan, un avenir incertain dans une patrie à reconstruire !

Dans le camp aride de Torkham, à la frontière avec le Pakistan, des milliers d’Afghans chassés de leur refuge au Pakistan se préparent à reconstruire leur vie dans leur pays d’origine. Au moins 210 000 Afghans, dont beaucoup ont passé la majeure partie de leur vie au Pakistan, sont passés par Torkham au cours des deux derniers mois après que le Pakistan a déclaré les sans-papiers indésirables.

Sous des tentes surchauffées, les familles emballent leurs maigres biens dans des camions surchargés en direction de diverses provinces afghanes. Avec seulement 15 000 afghanis (190 euros) en poche, certains se retrouvent sans abri ni perspective d’emploi dans un pays déjà précaire. Sher Agha, 43 ans, père de neuf enfants et ancien garde de sécurité au Pakistan, témoigne de son incertitude: « On n’a nulle part où aller, on n’a pas de maison, pas de terre, je n’ai pas de travail. Je n’ai plus de famille à Kunduz (province natale) ».

Les Afghans renvoyés avaient déjà une vie précaire au Pakistan, et beaucoup ont vendu leurs maigres biens pour financer le voyage du retour. Bien que plus de 2 500 familles affluaient chaque jour à Torkham au début de novembre, ces derniers jours, le flux a diminué à environ 400 familles par jour, selon l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM).

La situation est difficile pour ces rapatriés qui doivent affronter un manque de logement, d’emploi et de ressources. Amina, une mère de dix enfants, se dirige vers Jalalabad avec l’espoir que sa famille élargie pourra trouver une maison à louer. Cependant, beaucoup font face à l’incertitude et à la peur de mourir de faim dans un Afghanistan où l’économie est exsangue et le chômage élevé. Certains réfugiés mentionnent également l’amélioration de la sécurité depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021 comme une raison les incitant à rentrer. Cependant, la transition vers une vie stable et sûre reste un défi majeur pour ces Afghans qui doivent tout recommencer à zéro dans leur pays natal.

Nouméa G.

laredaction

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