Namibie : Inhumation du Président Hage Geingob au cimetière de Heroes’ Acre, un hommage national émouvant
Le président namibien Hage Geingob a été inhumé dimanche au cimetière de Heroes’ Acre, à l’issue de funérailles nationales émouvantes qui ont rassemblé des dirigeants africains, le président allemand et la princesse Anne, sœur du roi Charles III de Grande-Bretagne.
Agé de 82 ans, Geingob est décédé plus tôt ce mois-ci des suites d’un cancer, laissant derrière lui un héritage remarquable. Il était le troisième président de la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du Sud en 1990, émergeant d’une lutte acharnée contre l’apartheid, période où la Namibie était sous domination allemande. Dans un stade de football rempli d’émotion lors d’un service commémoratif, la veuve de Geingob, Monica Geingos, a rendu un hommage poignant à l’ascension de son mari, issu de modestes origines rurales, devenu un leader respecté sur le continent africain. « Lorsque nous avons décidé d’opérer cette mutation majeure dans la vie politique de notre pays, nous étions animés d’une conviction profonde, celle que notre force vient de notre unité ; de notre qualité à transcender nos différences pour forger un avenir commun », a-t-elle exprimé.
Aux funérailles, le cercueil de Geingob, drapé du drapeau namibien, a été transporté avec respect et solennité dans une vitrine à l’arrière d’une remorque militaire. La présence de dignitaires internationaux a souligné l’importance de cet événement, avec la princesse Anne, le président allemand Frank-Walter Steinmeier et de nombreux chefs d’État africains. Lors du service commémoratif, le président allemand a évoqué l’histoire douloureuse entre l’Allemagne et la Namibie, reconnaissant la nécessité d’offrir des excuses officielles pour les atrocités commises lors du génocide de 1904-1908. Steinmeier a exprimé son engagement en faveur de la réconciliation et de la responsabilité pour un avenir meilleur.
Geingob, qui a joué un rôle essentiel dans la consolidation de la démocratie en Namibie, a été salué comme un leader visionnaire et un symbole de résilience. Son héritage perdurera dans la mémoire collective alors que la Namibie se tourne vers un nouveau chapitre de son histoire avec l’élection prochaine d’un nouveau président en novembre.
