Kenya : Le gouvernement ambitionne de réduire la masse salariale à 35% d’ici 2028

Kenya : Le gouvernement ambitionne de réduire la masse salariale à 35% d’ici 2028

Le Kenya entreprend un ambitieux plan visant à réduire sa masse salariale du secteur public, actuellement estimée à 43%, à 35% d’ici 2028, selon des sources officielles de la Commission des Salaires et Rémunérations (SRC).

Cette annonce intervient dans un contexte où le gouvernement consacre près de la moitié de ses recettes totales à la rémunération des fonctionnaires. Avec un ratio de masse salariale par rapport aux recettes de l’ordre de 47,06% pour l’exercice 2021-22, il devient impératif pour les autorités de revoir cette tendance. Moses Kuria, Ministre de la Fonction Publique, explique que cette stratégie s’inscrit dans un effort plus large pour promouvoir l’équité et le professionnalisme dans le secteur public. Il souligne la nécessité de réformer les conventions collectives pour instaurer un système plus équitable de négociations et de traitement des accords.

La réduction progressive de la masse salariale se fera sur plusieurs années, avec des rapports entre la masse salariale et les recettes ordinaires prévus en baisse significative. Ces rapports devraient passer de 47,06% pour l’exercice 2021-22 à 43,54% pour 2022-23, puis à 40,45% pour 2024. Cette initiative survient dans un contexte de tension socio-économique, marqué notamment par une grève prolongée des agents de santé réclamant le paiement de leurs arriérés de salaires. Malgré un salaire minimum de 15 201 shillings kényans (environ 115,4 $), les coûts de la vie ont connu une augmentation substantielle, ce qui accentue les pressions sur les finances publiques.

Par ailleurs, le Kenya doit faire face à une dette extérieure importante, équivalant à 54,7% de son PIB en 2023. Les autorités cherchent donc des solutions internes et des prêts concessionnels pour réduire ce fardeau financier et financer le déficit budgétaire. Avec près de la moitié des recettes allouées à la masse salariale et près de 60% destinées au remboursement de la dette, le Kenya se trouve à un carrefour économique crucial, où des réformes telles que celles envisagées sont essentielles pour garantir la stabilité financière à long terme.

Josias T.

laredaction

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