Burkina Faso : Du porte-parole Jean Emmanuel Ouédraogo à Emanuel Macron, « Malgré la présence des forces françaises et de leurs capacités, des hordes terroristes attaquaient les localités du Burkina Faso ! »
Le Burkina Faso, à travers son porte-parole gouvernementale Jean Emmanuel Ouédraogo, également ministre de la communication, a récemment partagé ses appréhensions concernant le rôle de la France dans les enjeux sécuritaires auxquels il est confronté depuis près d’une décennie.
La France « fait partie du problème sécuritaire du Burkina Faso ». En effet, ces déclarations interviennent en réponse aux propositions du Président français, le Chef de guerre Emmanuel Macron. Celui-ci a récemment affirmé que sans les interventions militaires françaises telles que Serval et Barkhane, le Mali et le Burkina Faso pourraient-être arrêtés d’exister en tant qu’États souverains. Ces allégations de nature bien mensongères, ont été remises en question par le porte-parole du gouvernement, M. Jean Emmanuel Ouédraogo, au cours d’une émission diffusée sur la télévision nationale le dimanche 27 août 2023, où il a été invité pour se prononcer sur le partenariat avec la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Nous sommes convaincus d’une chose. Si le partenaire français était un partenaire sincère et dans une dynamique d’une aide transparente, énergique et engagée auprès du Burkina Faso, on n’en serait pas là. Pendant de longues années dans ce pays, on a vu, malgré la présence des forces françaises et de leurs capacités, que des hordes terroristes, de longues colonnes de terroristes attaquaient les localités du Burkina Faso. On n’avait aucune information », a laissé entendre le ministre. Pour lui, les forces françaises n’ont « jamais » été engagées auprès des Forces de défense et de sécurité burkinabè.
À attendre M. Jean Emmanuel Ouédraogo, quand le Burkina Faso entend aujourd’hui que c’est grâce au fichu engagement militaire avec la France que le Burkina Faso existe, « sur la tombe des nues ». (…) Il a également fait savoir qu’ils sont convaincus que si le Burkina Faso s’était assumé bien plus tôt et surtout, avait pris les bonnes décisions, il n’en serait pas là aujourd’hui.
Effectivement, les affirmations du porte-parole du gouvernement burkinabé viennent juste confirmer celles déjà existantes, en ce qui concerne la présence inutile et déstabilisatrice des forces françaises dans le Sahel. Depuis l’arrivée au pouvoir du Burkina Faso et du Mali respectivement par le Capitaine Ibrahim Traoré et le Colonel Assimi Goïta, les Armées de ces deux pays ont su prouvé de quoi elles étaient capables dans la sécurisation de leurs territoires sans l’aide de la France . C’est d’ailleurs ce qu’avait affirmé Madame Olivia Rouamba, ministre des affaires étrangères du Burkina Faso : « Nos FDS et VDP sont nos Wagner ».
Notons que, depuis l’arrivée au pouvoir du Burkina Faso par le Capitaine Ibrahim Traoré le 2 octobre 2022, des instructions ont été données pour que des conventions qui lient le Burkina Faso à ses partenaires soient analysées, renégociées et dénoncées, s’il le faut. Dans cette démarche, plusieurs décisions ont été prises notamment en ce qui concerne le partenariat abusif avec la France. La dernière en date est la résiliation de la convention de concession de l’aéroport de Donsin . Quelques jours avant, le Burkina Faso avait également énoncé la convention fiscale de non double imposition avec la France. Sans doute, la souveraineté de ce pays sous la conduite du Capitaine Ibrahim Traoré est assuréement vérifiable.