Afrique : Les défis des musiciens à travers les trans musicales

Afrique : Les défis des musiciens à travers les trans musicales

Au cœur des Trans Musicales de Rennes, la difficile réalité des musiciens africains se dévoile. Oumar Ngom, du groupe sénégalais Ndox Electrique, partage les obstacles auxquels sont confrontés les artistes du continent.

« Vivre de sa musique en Afrique, c’est super compliqué », affirme Oumar Ngom. Il met en lumière la réalité des artistes qui, faute d’infrastructures et de soutien, se tournent souvent vers l’Europe pour des opportunités de concerts et des revenus plus stables.

Au Sénégal, l’absence d’une industrie musicale structurée pose des défis. Les musiciens, souvent mal payés, doivent même parfois financer eux-mêmes les musiciens qui les accompagnent. Ngom, griot, percussionniste et chef d’orchestre, révèle avoir dû cumuler plusieurs petits emplois pour poursuivre sa passion. François Cambuzat, à l’origine du projet Ndox Electrique, souligne l’existence d’une économie interne précaire pour les musiciens en Afrique. Les revenus sont souvent dérisoires, et beaucoup travaillent de longues heures pour des spectacles mal rémunérés.

Les droits d’auteur ne sont pas non plus la solution miracle. Bien que le Sénégal dispose d’une équivalent de la Sacem française, la gestion est peu organisée et coûteuse. Certains musiciens s’inscrivent directement à la Sacem française en raison de ces défis. Du Zimbabwe, le groupe Bantu Spaceship rejoint le récit. Ils espèrent que l’adhésion à la Sacem leur apportera des revenus. Les musiciens africains aspirent à rendre la musique financièrement viable dans leurs pays, mais les défis sont nombreux.

François Cambuzat souligne le rôle crucial des Trans Musicales de Rennes et d’autres festivals pour lancer de nouveaux talents et aider les artistes africains à devenir professionnels. L’Europe offre une meilleure organisation, une promotion sérieuse et des opportunités qui permettent aux musiciens africains de s’épanouir et de rêver de faire de la musique à plein temps.

Stella Magna 

laredaction

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