Turquie : Les justifications complètement scandaleuses des agresseurs de l’arbitre Halil Umut Meler !
L’agression de l’arbitre Halil Umut Meler par le président du MKE Ankaragücü et deux de ses comparses a choqué le monde du football. Mais les justifications des auteurs des faits risquent de provoquer encore plus d’émoi.
La Turquie est sous le choc. Alors que le match entre le MKE Ankaragücü et Rizespor se terminait sur un match nul (1-1), le président de l’équipe hôte, Faruk Koca, et deux de ses proches ont commis un acte scandaleux. En s’en prenant physiquement à l’arbitre du match, Halil Umut Meler, ils ont commis une terrible agression dont les images ont fait le tour du monde entier. « Il est très déprimé, très angoissé. Les médecins lui ont donné des sédatifs. Son état n’est pas très mauvais, il nous a tous parlé. (…) Halil est toujours sous le choc de l’incident. Pendant que nous étions avec lui, il a prononcé des phrases comme ‘c’est fini, tout cela vient de moi’ », a d’ailleurs confié l’ancien patron des arbitres turcs Ali Kunal. Très rapidement interpellés par les autorités et pointés du doigt par la classe politique du pays, Koca et ses sbires risquent très gros.
«Mon but était de réagir verbalement à l’arbitre et de lui cracher au visage»
D’autant que leurs déclarations à la police sont totalement lunaires. Les deux hommes ayant frappé l’arbitre au sol ont en effet déclaré : «nous avons donné un coup de pied à l’arbitre, mais nous ne savons pas si le coup a touché l’arbitre ou non.» Mais que dire de la justification de Faruk Koca. S’il a confirmé qu’il voulait en découdre avec Halil Umut Meler, le dirigeant du MKE Ankaragücü a carrément affirmé que l’arbitre a fait exprès de tomber au sol plusieurs secondes après avoir reçu le coup.
«Je n’accepte absolument pas les accusations. Mon but était de réagir verbalement à l’arbitre et de lui cracher au visage. Cet incident s’est produit en raison des mauvaises décisions et du comportement provocateur de l’arbitre. À ce moment-là, j’ai giflé l’arbitre au visage. C’était moi. La gifle que j’ai donnée n’a pas causé de fracture. Après la gifle que j’ai donnée, l’arbitre est resté debout pendant environ 5 à 10 secondes. Puis il s’est jeté par terre. On m’a immédiatement retiré de la scène en raison de ma maladie cardiaque. À part cela, je ne suis au courant d’aucun incident. C’est tout ce que j’ai à dire.» Des justifications inexcusables qui devraient aggraver son cas. D’ailleurs, ce dernier et ses complices viennent d’être incarcérés dans le pénitentiaire de Sincan.