Burkina Faso : Deux ans de présidence du capitaine Ibrahim Traoré, une vision audacieuse pour le pays

Burkina Faso : Deux ans de présidence du capitaine Ibrahim Traoré, une vision audacieuse pour le pays

Cela fait désormais deux ans que le capitaine Ibrahim Traoré a pris les rênes du Burkina Faso. En dépit des défis multiples auxquels le pays est confronté, notamment sur le plan sécuritaire et économique, le président a fait preuve d’une détermination sans faille à transformer le pays, en mettant en place une série de réformes et d’initiatives ambitieuses qui commencent à donner des résultats concrets.

Croissance économique et indépendance financière

Sous la présidence de Ibrahim Traoré, l’économie burkinabé a connu une progression notoire. Le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays a augmenté, passant d’environ 18,8 milliards de dollars à 22,1 milliards de dollars. Cette performance, bien qu’elle semble modeste au premier abord, est le reflet d’une gestion pragmatique et d’une vision claire orientée vers l’autonomie économique du Burkina Faso. En refusant les prêts du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale, le président a choisi de s’affranchir des mécanismes de dépendance qui, par le passé, ont souvent limité la souveraineté économique des pays africains.

Dans le cadre de cette politique de rupture, le capitaine Traoré a également pris la décision salutaire de réduire les salaires des ministres et des parlementaires de 30 %. Dans un contexte où de nombreux Burkinabés souffrent de la crise économique et de l’insécurité, cette mesure a envoyé un message fort : celui de la solidarité gouvernementale avec le peuple. Parallèlement, les fonctionnaires ont vu leurs salaires augmenter de 50 %, une décision qui vise à renforcer l’efficacité du service public et à encourager l’investissement dans les ressources humaines locales.

Réformes industrielles et agricoles : vers une autosuffisance nationale

Ibrahim Traoré a mis l’accent sur l’indépendance économique et la transformation industrielle du pays. L’une des réalisations les plus marquantes de son mandat est la mise en place des premières usines de transformation de tomates du pays. Cette initiative représente non seulement un pas important vers l’industrialisation, mais aussi un moyen de limiter la dépendance vis-à-vis des importations alimentaires. De même, la production de tomates a bondi de 315 000 tonnes en 2022 à 360 000 tonnes en 2024, un signe de l’efficacité des politiques mises en place pour soutenir les agriculteurs.

Le secteur agricole a, en effet, été une priorité majeure. Grâce à l’initiative présidentielle et Offensive agricole, le président Traoré a mis en œuvre des mesures concrètes pour améliorer la production et soutenir les communautés rurales. La distribution de plus de 400 tracteurs, 239 motoculteurs et 710 motopompes a non seulement facilité l’accès aux outils de production, mais a aussi contribué à l’amélioration des rendements. La production de mil, riz et autres cultures vivrières a significativement augmenté ces deux dernières années. Le Burkina Faso est ainsi en bonne voie pour atteindre une plus grande autosuffisance alimentaire, avec des hausses de production impressionnantes : le mil est passé de 907 000 tonnes en 2022 à 1,1 million de tonnes en 2024, et la production de riz a augmenté de 280 000 tonnes à 326 000 tonnes sur la même période.

Un leadership affirmé sur la scène internationale

Sur la scène internationale, Ibrahim Traoré a affiché une posture résolument souverainiste. En décidant d’interdire les opérations militaires françaises sur le sol burkinabé et d’expulser les troupes françaises, le président a voulu marquer une rupture nette avec l’ancien colonialisme et la présence militaire étrangère. Cette démarche, bien que controversée, a été largement soutenue par ceux qui estiment que le Burkina Faso doit retrouver sa pleine indépendance sur le plan de la sécurité et de la gestion de ses ressources naturelles.

Parallèlement, le président a interdit aux médias français d’opérer dans le pays, une décision qui s’inscrit dans une volonté de préserver la souveraineté médiatique du Burkina Faso et de contrer ce qu’il considère comme une influence néocoloniale des anciens colonisateurs. Cette politique a bien sûr suscité de vives réactions à l’international, mais elle s’inscrit dans une logique de réaffirmation de l’indépendance politique du pays.

Les avancées dans les infrastructures et le soutien à la culture locale

La présidence d’Ibrahim Traoré se distingue également par de nombreuses initiatives visant à améliorer les infrastructures du pays. Le gouvernement à travers l’initiative présidentielle ‘‘Faso Mêbo’’ a entrepris la construction de nouvelles routes, l’agrandissement de celles existantes, et la transformation des routes en gravier en chaussées pavées. Dans un registre culturel, le président a promu les tenues traditionnelles burkinabé, en interdisant l’utilisation de perruques et de robes juridiques britanniques dans les tribunaux. Cette décision vise à réaffirmer les valeurs culturelles et l’identité nationale du Burkina Faso.

Une vision audacieuse pour le Burkina Faso

Au bout de deux ans de présidence, le capitaine Ibrahim Traoré a clairement imprimé sa marque sur la gestion du Burkina Faso. Bien que le pays reste confronté à des défis majeurs, notamment la question de la sécurité intérieure et des menaces terroristes, son leadership se distingue par une approche pragmatique, une gestion plus autonome des ressources nationales et un renouveau des secteurs agricoles et industriels.

Ses décisions courageuses, comme la réorientation des priorités économiques et l’affirmation de la souveraineté nationale, placent le pays sur un chemin de réformes profondes.

laredaction

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