Sommet Arabie Saoudite-Afrique : Oligui Nguéma plaide pour l’écologie gabonais

Sommet Arabie Saoudite-Afrique : Oligui Nguéma plaide pour l’écologie gabonais

Le Président de la transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait sa première sortie hors du continent africain en participant ce vendredi 10 novembre, au premier sommet Arabie Saoudite-Afrique à Riyad. Cette visite marque un tournant significatif pour l’homme fort de Libreville depuis le putsch militaire du 30 août dernier qui l’a porté au pouvoir, renversant le régime de l’ancien président Ali Bongo Ondimba.

Pour cette première sortie internationale, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a troqué son treillis militaire contre un costume-cravate impeccable. Contrairement aux pays occidentaux, l’Arabie saoudite n’a pas annoncé de sanctions contre le Gabon à la suite du coup d’État d’août dernier. L’ex président déchu Ali Bongo, musulman pratiquant, effectuait au moins deux pèlerinages par an en Arabie saoudite. Selon une source proche de la présidence, au sommet de Riyad, le général Oligui Nguema plaidera en faveur de la protection de l’environnement, notamment des forêts du bassin du Congo qui couvrent plus de 85% du territoire gabonais.

Outre les discussions environnementales, l’agenda du président de la transition comprend des actions de lobbying pour la levée des sanctions contre le Gabon. Oligui Nguema promet également un plaidoyer en faveur d’un meilleur accompagnement de la transition, avec l’engagement de tenir des élections libres, crédibles et transparentes. La coopération entre Riyad et Libreville s’étend déjà sur le plan religieux, l’Arabie saoudite étant le principal soutien du développement de l’islam au Gabon. De nombreux théologiens gabonais ont été formés dans ce royaume.

Depuis les années 70, le royaume saoudien entretient des liens diplomatiques avec le continent africain, renforcés en 2018 par la nomination d’un secrétaire d’État dédié aux Affaires africaines. Acteur majeur dans plusieurs crises africaines, l’Arabie saoudite utilise sa diplomatie religieuse comme principal outil de « soft power », offrant des bourses pour les anciens imams et contribuant à la construction des mosquées.

Marie R.

laredaction

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