Nigeria : L’ancien gouverneur de la banque centrale inculpé de fraude en matière de marchés publics

Nigeria : L’ancien gouverneur de la banque centrale inculpé de fraude en matière de marchés publics

L’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, démis de ses fonctions en juin, fait face à des accusations de fraude en matière de marchés publics. D’après les informations de ce lundi 20 novembre, le tribunal local l’a inculpé le 17 novembre dernier, et l’a placé en détention en attendant une libération sous caution.

Selon des documents judiciaires, le gouvernement nigérian affirme qu’Emefiele a illégalement attribué des contrats pour des dizaines de véhicules pendant son mandat à la tête de la plus grande économie d’Afrique. Les nouvelles accusations allèguent qu’il a utilisé sa position pour accorder un avantage corrompu à un autre membre du personnel en attributant les contrats à une entreprise liée à ce dernier, en violation des lois nigérianes sur les marchés publics.

Plaidant non coupable devant le tribunal d’Abuja, la capitale du Nigeria, Emefiele risque une peine d’au moins cinq ans de prison s’il est reconnu coupable. Détenu en grande partie depuis sa destitution, Emefiele conteste la légalité de sa détention, accusant la police secrète nigériane de violation de ses droits fondamentaux.

L’ancien gouverneur, considéré comme l’un des responsables gouvernementaux les plus influents lors de son mandat, a été relevé de ses fonctions par le président Bola Tinubu en mai. Sa suspension visa permettrait une enquête sur les affaires de la banque centrale dans le cadre de réformes du secteur financier. Certains observateurs estiment que la destitution d’Emefiele pourrait être liée à des divergences de politiques monétaires avec le président Tinubu.

La prolongation de sa détention a conduit Emefiele à intentionner une action en justice contre la police secrète nigériane. Le tribunal devrait statuer sur sa demande de libération sous prudence, ajoutant une dimension complexe à cette affaire déjà sensible.

Iféani K.

laredaction

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