MONDE : La traite des êtres humains, troisième industrie criminelle mondiale. Une honte planétaire selon le HCDH
La traite des êtres humains, placée au triste rang de la troisième activité illégale la plus lucrative au monde, continue d’enserrer le globe dans ses tentacules invisibles, rapporte ce jeudi 19 octobre, Volker Türk, chef des droits de l’homme de l’ONU, lors d’une conférence à Vienne dédiée à la lutte contre ce fléau.
Il est estimé que chaque jour, 49,6 millions de personnes sont victimes de travail forcé ou de mariages forcés, marquant une augmentation alarmante de 25 % depuis 2016, selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). La traite des êtres humains, pratiquée de manière odieuse depuis des siècles, se positionne comme l’un des crimes mondiaux les plus répréhensibles, touchant des millions de vies, contraintes au travail forcé, au mariage forcé, à l’exploitation sexuelle, au trafic de drogue, à la servitude domestique, au prélèvement d’organes, et à d’autres horreurs.
En Europe, ce fléau contribue aux caisses des groupes criminels à hauteur de 3 milliards de dollars par an, selon les estimations de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). La technologie, en évoluant, a malheureusement offert de nouvelles avenues à la traite des personnes. Des forums en ligne, des applications de médias sociaux et des sites internet sont désormais utilisés pour recruter, faire de la publicité et vendre des victimes, observe le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Il est essentiel de noter que plus de 70 % de toutes les victimes détectées dans le monde sont des femmes et des jeunes filles, soulignant l’urgence d’une action globale pour lutter contre cette violation profonde des droits de l’homme.
