Cameroun : Le kilogramme de cacao frôle les sommets à 2050 FCFA, un nouveau record

Cameroun : Le kilogramme de cacao frôle les sommets à 2050 FCFA, un nouveau record

La saison cacaoyère au Cameroun prend une tournure positive avec une augmentation significative du prix du kilogramme de cacao au cours des dernières semaines. Les opérateurs du secteur se précipitent sur les ventes groupées organisées par l’Office national du cacao et du café (Oncc), attirées par les stocks proposés par les coopératives de planteurs à travers le pays.

Le 22 novembre dernier, lors d’une opération supervisée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, à Nkolmbene (arrondissement d’Obala), à une quinzaine de kilomètres au nord de Yaoundé, la société Telcar Cocoa a proposé le kilogramme de cacao à 2050 FCFA. La PDG, Kate Fotso, a assisté personnellement à la vente, où Telcar Cocoa a raflé les 120 tonnes mises en vente par la coopérative Socooprocs Coop-CA, pour une valeur estimée à près de 250 millions de FCFA. Cette offre dépasse le record précédent atteint à Batchenga (2015 FCFA/kg) le 8 novembre dernier.

Cette percée signifie que les producteurs de cacao camerounais sont actuellement les mieux rémunérés au monde. En comparaison, le prix officiel du cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est fixé à 1000 FCFA/kg pour la campagne 2023-2024, tandis qu’au Ghana, deuxième producteur mondial, il est de 1100 FCFA/kg. Le ministre du Commerce a souligné les mesures prises par les autorités camerounaises pour soutenir les producteurs de cacao. Néanmoins, le gouvernement encourage les producteurs à redoubler d’efforts pour améliorer la production, la qualité du cacao et les conditions de vie.

Face à une force de production vieillissante, le gouvernement appelle les jeunes à s’investir dans la cacaoculture pour saisir les opportunités qui se présentent à la filière. Dans le cadre de l’objectif d’amélioration de la qualité, l’Office national du cacao et du café contribue à la formation des producteurs, promouvant le respect des règles de bonnes pratiques en matière de fermentation et de séchage. En parallèle, la lutte contre la déforestation et le travail des enfants dans les plantations de cacao demeure un défi majeur à relever pour assurer la durabilité de l’industrie.

Sidonie Tchamadou

laredaction

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