Allemagne : Vers des contrôles aux frontières pour lutter contre l’immigration illégale ?

Allemagne : Vers des contrôles aux frontières pour lutter contre l’immigration illégale ?

Un vaste trafic de visas secoue actuellement la Pologne, impliquant des personnalités du pouvoir accusées d’avoir vendu des visas Schengen à un grand nombre de migrants en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient . Cette affaire a éclaté alors que la Pologne se prépare aux élections générales prévues le 15 octobre.

Les répercussions de cette affaire ont atteint l’Allemagne, qui a demandé des explications à Varsovie aux côtés de Bruxelles. En conséquence, l’Allemagne envisage sérieusement de rétablir les contrôles aux frontières entre les deux pays, notamment à la frontière orientale de l’Allemagne. L’objectif de ces contrôles serait de mieux prévenir l’immigration illégale alors une augmentation que le nombre de passages frontaliers illégaux vers l’Allemagne est en augmentation.

La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a évoqué l’idée de contrôles stationnaires aux frontières et a souligné l’importance d’avoir du personnel dans toute la zone frontalière pour éviter que les migrants ne passent ailleurs. Berlin reproche à certains pays voisins, dont la Pologne, de laisser passer un nombre trop élevé de migrants. Les contrôles envisagés s’appliquaient donc à la frontière de l’Allemagne avec la République tchèque et la Pologne.

Le gouvernement polonais fait actuellement l’objet de soupçons de la part de Bruxelles concernant la complicité présumée dans un trafic de visas Schengen, vendus à des ressortissants africains et asiatiques. L’affaire a été révélée par le quotidien allemand Bild et des médias polonais. Selon leurs enquêtes, environ 350 000 personnes auraient pu entrer illégalement dans l’Union européenne grâce à ce système frauduleux.

Le vice-ministre polonais Piotr Wawrzyk, mis en cause dans l’affaire, a été démis de ses fonctions en août. Les enquêtes se poursuivent et les tensions entre l’Allemagne et la Pologne restent vives. La Commission européenne attend des réponses du gouvernement polonais à un questionnaire sur cette affaire d’ici le 3 octobre.

Calixte DB

laredaction

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