Afrique : Pour le FMI, le continent va jouer un rôle clé dans l’économie mondiale

Afrique : Pour le FMI, le continent va jouer un rôle clé dans l’économie mondiale

Les récents événements mondiaux, notamment la pandémie de Covid-19 suivie de perturbations majeures dans les chaînes d’approvisionnement et l’escalade du conflit en Ukraine, ont eu des répercussions sur l’économie mondiale et, en particulier, sur les pays africains. Ces défis ont entraîné une augmentation des prix, aussi bien alimentaires qu’énergétiques. Cependant, l’Afrique a démontré une résilience remarquable face à ces adversités, en particulier dans le secteur privé. Selon les projections d’Abebe Sélassié, le directeur Afrique du FMI, relayé par RFI, une reprise économique est attendue d’ici 2024.

L’Afrique est souvent présentée comme un continent doté d’un fort potentiel de développement. Et pour cause, malgré les défis persistants, comme l’endettement croissant, le continent montre des signes d’amélioration palpables. Si l’on s’éloigne du seul indicateur du revenu par habitant, on observe des progrès notables en matière d’espérance de vie, de mortalité infantile et maternelle. Ces avancées témoignent d’une réduction significative de l’écart de développement avec les pays avancés au cours des dernières décennies.

La question de la dette est centrale. Sa croissance est principalement due aux investissements massifs des pays africains dans des domaines essentiels comme l’infrastructure, l’éducation et la santé. En l’absence d’une aide étrangère suffisante, de nombreux pays ont été contraints d’emprunter sur les marchés, augmentant ainsi leur endettement. La clé réside désormais dans la capacité des pays à obtenir un retour sur ces investissements, notamment par le biais de leurs régimes fiscaux.

Face au défi du financement, le FMI collabore étroitement avec les décideurs africains. La solution envisagée passe par des restructurations de dette, à l’image de ce que des pays comme le Ghana et la Zambie ont déjà entrepris. Mais dans de nombreux cas, un soutien financier substantiel est nécessaire pour accompagner les réformes, appelant ainsi à une intervention accrue de la communauté internationale.

Concernant la réforme du système des DTS, une révision est en cours pour répondre aux préoccupations des ministres africains des Finances. Le FMI se concentre sur la mobilisation de ressources pour renforcer la réduction de la pauvreté et stimuler la croissance. L’objectif est d’encourager davantage de donateurs et la communauté internationale à fournir plus de ressources pour continuer à octroyer des prêts à taux zéro en Afrique.

Enfin, concernant les engagements du dernier sommet de Paris, des progrès significatifs ont été réalisés, avec près de 100 milliards de DTS alloués à deux programmes majeurs du FMI. Toutefois, des situations politiques, comme le coup d’État au Niger, peuvent influencer les décisions de financement. Dans le cas du Niger, aucun fonds n’a été décaissé depuis le coup d’État, en attente d’un accord avec un gouvernement officiellement reconnu.

George Sanou 

laredaction

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