Kenya : La CPI met fin à son enquête sur les violences post-électorales meurtrières
La procureure en chef adjointe de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi 27 novembre la clôture de toute enquête ultérieure sur les crimes liés aux violences post-électorales de 2007 au Kenya. Ces violences, survenues après les élections de 2007-2008, ont laissé un bilan tragique avec plus de 1 200 morts et environ 600 000 personnes sans abri.
Le tribunal, basé à La Haye, avait entamé ses investigations en 2010, initialement ciblant six suspects, dont l’actuel président kenyan, William Ruto, et son prédécesseur Uhuru Kenyatta. Cependant, les charges contre Kenyatta ont été retirées en 2014, suivi par l’arrêt de l’affaire contre Ruto en 2016, les juges estimant que les preuves à charge étaient insuffisantes.
L’ex-procureure en chef, Fatou Bensouda, avait évoqué une campagne constante d’intimidation des victimes et des témoins comme obstacle au procès, entraînant une nouvelle enquête sur l’intimidation des témoins et la corruption. Deux suspects, Philip Bett et Walter Barasa, font toujours l’objet de poursuites pour intimidation et corruption.
La décision de la procureure en chef adjointe de la CPI, Nazhat Shameen Khan, met fin à une saga juridique de 13 ans impliquant des hauts responsables politiques kenyans.