Afrique du Sud : Première audience à la CIJ contre Israël sur des accusations de génocide. Que faut-il savoir ?
La première audience sur les poursuites pour génocide intentionnées par l’Afrique du Sud contre Israël s’est conclue à la Haye hier jeudi. Le ministre sud-africain de la justice, Ronald Lamola, a présenté les arguments de Pretoria, accusant Israël de violer les conventions sur le respect de la dignité humaine en réponse à l’attaque du Hamas.
Selon certaines informations, Pretoria chercherait à exercer une pression internationale sur Israël pour accepter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Après avoir condamné l’offensive israélienne, le ministre sud-africain a appelé la Cour internationale de justice à réagir rapidement pour éviter la disparition de l’État palestinien.
Lamola a déclaré que la réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre 2023 a franchi la ligne, donnant lieu à des violations de la convention. Les avocats sud-africains ont accusé Israël d’affamer les Gazaouis et d’empêcher la naissance des bébés, qualifiant ces actes de génocidaires avec une intention spécifique de détruire les Palestiniens de Gaza. Selon une avocate sud-africaine, le premier acte de génocide commis par Israël est le massacre des Palestiniens à Gaza, en violation de l’article 2A de la Convention sur le génocide. Elle a rappelé que le secrétaire général de l’ONU a souligné le nombre élevé de meurtres commis par Israël, mettant en doute la sécurité à Gaza.
Comme toujours, Israël a rejeté en bloc ces accusations, accusant l’Afrique du Sud de présenter la réalité à Gaza de manière déformée depuis le massacre du 7 octobre. Israël soutient que le Hamas a infiltré Israël, assassiné, kidnappé et violé des citoyens. Une seconde audience, consacrée à la défense d’Israël, est prévue ce jour, vendredi 12 janvier 2024, à la Cour internationale de justice.