Mali/Médias : Suspension de la chaîne française LCI, une question de souveraineté et de défense
La suspension le 23 Août dernier de la chaîne française d’information LCI par le collège de la Haute Autorité de la Communication au Mali, continue d’alimenter des critiques et des polémiques notamment sur des médias français. Selon ces Médias, JeuneAfrique par exemple, il s’agit de représailles des autorités maliennes contre la France ou encore d’un acharnement injustifié contre la presse française.
Il faut noter que chaque décision de suspension de Médias pour la plupart français, que ce soit au Mali ou au Burkina Faso, sont appuyés par des motifs clairs et précis. Pour le cas de la chaîne LCI, elle est clairement accusée de violation des dispositions légales et réglementaires ; de dénigrement, des affirmations gratuites et des fausses accusations d’exactions contre les forces armées maliennes et leurs partenaires russes, par son invité, le colonel Michel Goya, consultant militaire de LCI.
Déjà l’intitulé de l’émission, « Wagner décimé au Mali : la main de Kiev », est provocateur, d’autant plus que des familles maliennes endeuillées par les terroristes et leurs alliés en Juillet dernier n’ont pas encore surmonter leur douloureuse épreuve. Pire encore, l’invité se permet de suggérer la transposition de la guerre russo-ukrainienne sur le sol malien ou au Sahel en soutenant l’Ukraine et de faire des insinuations de déstabilisation du Mali.
Face à ces déclarations inacceptables et provocatrices les autorités maliennes devraient-elles passer sous silence au nom de la liberté de la presse ? Selon des analystes, les dirigeants du Mali veillent au bien-être social et psychologique de leur population et agissent en conséquence. Que ce soit le cas de France 24, RFI ou France 2, les autorités maliennes mettent en avant la souveraineté et l’intérêt du peuple malien.
D’ailleurs la suspension de LCI est vue par certains observateurs comme un avertissement du gouvernement malien envers les médias étrangers, les incitant à davantage de prudence et d’objectivité dans leurs reportages sur le Mali. Il est clair, depuis la rupture des relations entre le France et les pays de l’AES, que les Médias français œuvrent dans l’unique intérêt de leurs financeurs en tentant de saper les efforts des dirigeants de l’espace AES.
Terma Koumla