Égypte : Les préparatifs des élections démarrent dans un contexte plutôt délicat

Égypte : Les préparatifs des élections démarrent dans un contexte plutôt délicat

L’Égypte se prépare activement pour son élection présidentielle, prévue du dimanche 10 au mardi 12 décembre, avec l’annonce des résultats programmés pour le 18 décembre. Le résultat semble déjà joué, car le président actuel, Abdel Fattah al-Sissi, est largement attendu pour remporter un troisième mandat, malgré une montée du mécontentement social lié à la dégradation économique du pays. Les électeurs égyptiens auront le choix entre Sissi, au pouvoir depuis 2013, et trois autres candidats relativement méconnus du grand public.

La priorité numéro un pour la plupart des Égyptiens reste l’économie. L’inflation atteint les 40 %, la dévaluation de 50 % provoque une hausse vertigineuse des prix, et le secteur privé continue de se contracter. Dans le même temps, les subventions publiques disparaissent progressivement sous la pression du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI, qui a récemment accordé un nouveau prêt à l’Égypte, le classant comme le deuxième pays le plus exposé aux défauts de paiement au monde selon Bloomberg, attend toujours de réaliser ses évaluations trimestrielles.

Les résultats seront dévoilés le 18 décembre, à moins qu’un deuxième tour ne soit nécessaire. Cependant, étant donné que Sissi a remporté les deux élections précédentes avec une majorité écrasante de 96 % des voix, un troisième mandat présidentiel ne serait pas une surprise. Selon l’Initiative de Réforme Arabe, la victoire assurée de M. Sissi n’est pas attribuable à sa popularité ou à ses performances économiques. Le groupe de réflexion basé à Paris affirme que le président sortant l’emportera simplement en raison de son contrôle sur les institutions exécutives de l’État et l’appareil de sécurité redouté, ayant déjà éliminé toute concurrence sérieuse.

La question clé réside dans le potentiel de ces élections à conférer à Sissi une légitimité renouvelée ou à lui fournir un coup de pouce pour vaincre le mécontentement croissant concernant sa gouvernance économique du pays.

Stella M. 

laredaction

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