Burkina Faso : Quand les médias français s’acharnent à créer la discorde

Depuis quelques jours, plusieurs médias français rapportent des exactions commises sur des civils dans la commune de Solenzo. Dans les articles et reportages diffusés, ces médias font état de Peulhs massacrés par des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ou des forces militaires, citant des messages vocaux relayés sur les réseaux sociaux qui inciteraient à la haine et à l’extermination de ce groupe ethnique, souvent soupçonné d’être en lien avec les groupes terroristes.
Le traitement médiatique français insiste fortement sur les violations des droits humains et les risques pour la démocratie au Burkina Faso. Pourtant, une analyse plus large du contexte burkinabè révèle une dynamique bien plus complexe, occultée par ces médias occidentaux. En effet, les groupes djihadistes ont longtemps semé la terreur dans plusieurs régions du pays, poussant l’armée burkinabè à redoubler d’efforts pour libérer les populations prises en otage.
Un communiqué officiel publié par la primature burkinabè le 15 mars vient éclairer la situation en précisant que l’opération militaire menée le 10 mars à Solenzo a permis de contraindre les terroristes à la fuite. Dans leur retraite précipitée, ils ont abandonné derrière eux leurs familles, composées de personnes âgées, de femmes et d’enfants, ainsi que des otages qui ont été retrouvés et convoyés à Ouagadougou pour y recevoir des soins.
Une propagande bien orchestrée pour nuire à la lutte pour la souveraineté burkinabè
Cette couverture médiatique française s’inscrit dans un narratif plus large visant à diaboliser les autorités burkinabè et à saper les efforts du gouvernement de transition. Il n’est pas anodin que ces accusations d’exactions soient mises en avant alors que le Burkina Faso renforce ses alliances avec des pays africains pour lutter contre le terrorisme, et ce, en dehors de l’influence occidentale.
Depuis l’expulsion de l’ambassadeur français et le départ des troupes françaises de l’opération Sabre, le Burkina Faso a multiplié les coopérations militaires avec ses voisins, notamment le Mali et le Niger, dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette solidarité régionale, qui s’appuie sur des stratégies adaptées aux réalités du terrain, commence à donner des résultats, ce qui dérange manifestement certaines puissances extérieures.
Au lieu de souligner ces avancées et la résilience du peuple burkinabè, certains médias français préfèrent alimenter une rhétorique alarmiste, cherchant à décrédibiliser les autorités et à semer la division au sein de la population. Cette approche n’est pas nouvelle : elle s’inscrit dans une tradition médiatique où l’Afrique n’est évoquée qu’à travers le prisme du chaos, de la guerre et des violations des droits humains, occultant ainsi les luttes légitimes des peuples africains pour leur souveraineté et leur sécurité.
Une Afrique unie face aux ingérences médiatiques et politiques
Loin de se laisser influencer par ces campagnes de désinformation, le Burkina Faso et ses alliés poursuivent leur engagement dans la lutte contre le terrorisme. L’appui logistique et stratégique des pays voisins, ainsi que la montée en puissance des VDP et des forces armées nationales, montrent que la solution se trouve avant tout entre les mains des Africains eux-mêmes.
Le Burkina Faso, comme d’autres nations africaines, ne demande qu’une chose : être maître de son destin et mener sa lutte selon ses propres termes, sans ingérence ni diktat venu d’ailleurs.