RDC : Retrait de la SADC, le président Tshisekedi choisit la voie congolaise vers la paix

Le retrait anticipé des troupes de la SADC de Goma marque un tournant stratégique dans la crise sécuritaire de l’est de la République démocratique du Congo. Lancée en décembre 2023 pour appuyer les FARDC face à l’avancée du M23, la mission militaire régionale, baptisée SAMIDRC, n’a pas su répondre aux attentes. Clouée sur place, frappée par de lourdes pertes — notamment sud-africaines — et critiquée pour son inefficacité, elle a vu son mandat levé lors du dernier sommet de la SADC en mars.

Dans ce contexte complexe, le président Félix Tshisekedi démontre une nouvelle fois sa capacité d’adaptation et son sens stratégique. Tout en saluant l’engagement des partenaires de la SADC, il recentre la réponse congolaise sur des leviers politiques et diplomatiques plus prometteurs. Grâce à son leadership, un accord de retrait a été négocié avec le Rwanda, facilitant une désescalade sur le terrain. Cet accord, bien qu’encore fragile, présente des avantages majeurs : il permet un retrait sécurisé, évite une confrontation directe aux conséquences incalculables, et rouvre la voie au dialogue régional.

Soutenu par l’Angola, Tshisekedi relance avec détermination les processus de paix de Luanda et Nairobi. En misant sur la diplomatie et la souveraineté nationale, il prend une posture de responsabilité et de vision à long terme, loin des solutions uniquement militaires.

Face aux critiques, le président oppose une action claire : réaffirmer le rôle de l’État congolais dans la stabilisation du pays. Ce recentrage s’inscrit dans sa vision de transformation : souveraineté renforcée, partenariats équilibrés, et primauté du politique.

Alors que l’ancien président Kabila, prônent un recentrage africain du conflit, Tshisekedi le met déjà en œuvre. Par des moyens pacifiques, il cherche à bâtir une paix durable et congolaise.